Et encore plus… (MIP)

L’article 25 de l’Arrêté du 7 avril 1998 relatif aux études préparatoires au diplôme d’Etat de psychomotricien, permet à un certain nombre de diplômés de l’Enseignement Supérieur, dont les titulaires d’une Licence de Psychologie ou de STAPS, d’accéder dans des conditions quelques peu différentes à cette formation.Dès la mise en place du MIP, il est apparu évident à la Direction pédagogique de l’ISRP que les « étudiants Article 25 » devaient et pouvaient recevoir un traitement privilégié qui leur permette de pleinement tirer profit de la diversité et de l’originalité de leur parcours.

Les étudiants Articles 25 doivent pouvoir accéder au MIP dès leur admission à l’ISRP :

– Parce qu’il est équitable qu’ils bénéficient de leurs acquis universitaires et de leur diplôme de Licence;

– Parce que, dans la logique universitaire européenne du LMD, être titulaire d’une Licence permet d’accéder à l’étape suivante;

– Parce que l’ISRP, pour tenir compte de ces spécificités et les valoriser, a mis en place une structure pédagogique qui permet de suivre en parallèle MIP et DE, sans pour autant mettre en péril la réussite à l’un ou l’autre. Bien au contraire, la complémentarité des cours assure un atout supplémentaire lors des examens.

– Parce que ces deux programmes, MIP et DE, se complètent, en lien avec la réalité du travail du psychomotricien. Ce double cursus est donc bien adapté également au choix de l’alternance pour préparer son DE, qui est un point fort de la pédagogie spécifique offerte par l’ISRP.

Certes, les étudiants Article 25 peuvent craindre, à juste titre, qu’adjoindre un Diplôme d’Etat d’exercice professionnel à leur formation de base est un effort déjà important, tant en investissement humain que financier, et que la démarche parallèle du cursus du MIP ne se justifie pas de façon impérieuse et immédiate.

A cela, il existe différents types de réponses :

– Valider le double cursus permet de gagner 18 mois de formation (cf tableau).

– Le programme actuel de DE ne forme pas directement et explicitement à la recherche clinique. Hors cette connaissance méthodologique est en passe de devenir un prérequis important notamment pour accéder aux délégations de compétences et donc à un exercice plus diversifié et autonome de la psychomotricité.

– Actuellement, les connaissances et les pratiques évoluent très rapidement. Il est donc très utile d’intégrer des compétences d’apprentissage, des méthodes de collectes d’informations et des bases critiques qui permettent, une fois le temps des études académiques passé, de savoir continuer à suivre les évolutions. Le MIP développe ces compétences élargies qui permettent d’assimiler et d’intégrer les nouvelles avancées au fil de leurs découvertes.

– L’évolution rapide des maladies dites de civilisation demande aux psychomotriciens de s’adapter à de nouvelles pathologies. La dynamique de l’enseignement du MIP permet d’intégrer une culture professionnelle solide et souple, au carrefour de la recherche et de la clinique, des sciences médicales et sociales. Le psychomotricien MIP est donc apte à créer des outils d’intervention et à les ajuster à ces contextes d’exercice en émergence, tout en sachant valider ses actions.

– Ce double cursus permet d’accéder plus rapidement à des postes de responsabilité comme le reflètent les témoignages des diplômés des promotions précédentes. Il ouvre aussi vers des horizons plus larges comme l’intervention en entreprise.

– Par ailleurs et enfin, il existe une réponse d’ordre pratique qui elle aussi a son importance. Les étudiants Article 25 suivent la 1ère avec des cours allégés mais adaptés qui leur permettent d’accéder en 2ème avec toutes les chances de succès. Ils disposent donc, durant cette 1ère temps nécessaire pour s’engager dans leur MIP, qu’ils termineront juste après le DE. Ensuite, à chaque étape, les contenus des cours comme les plannings sont articulés (cf. tableau général du double cursus).

• Cursus « Article 25 » – Programmation complète du MIP

Le programme du MIP a été conçu pour compléter celui du DE. Dans la même logique, la pédagogie du MIP est organisée pour s’articuler à celle du DE.
En fonction des notes et du programme, des Unités d’Enseignement validées lors de la Licence peuvent être reconnues comme équivalences en MIP1.

Ainsi :
– Les contenus ne sont pas redondants ;
– Les horaires de cours ne se chevauchent pas ;
– Les temps d’examen sont décalés.

De plus pour faciliter le suivi, tous les cours sont enregistrés et les vidéos sont à l’entière disponibilité des étudiants sur internet. En cas d’absence, chacun peut ainsi récupérer le fil de l’enseignement, à sa convenance, ou revenir sur un point qu’il souhaite approfondir. Le visionnage des cours est considéré comme équivalent à la présence physique. La validation des ECTS qui permet d’obtenir le MIP est graduelle et basée sur l’évaluation formative. Elle ne requiert pas d’apprentissage par mémorisation et accumulation de connaissances, comme c’est le cas en formation initiale. Visant au déploiement des capacités d’expertise, chaque étape d’examen favorise donc les compétences à réfléchir, comprendre et solutionner des situations professionnelles pratiques et cliniques, à synthétiser des références divers. La recherche et la rédaction sont accompagnées par un tuteur, membre de l’équipe pédagogique, choisi en concertation avec l’étudiant.

Comme son nom l’indique le MIP est un programme International.

Une partie de l’enseignement peut donc être réalisée à l’étranger, dans une des universités partenaires.